17 Avril 2016
Vous avez sûrement déjà remarqué que lorsqu'on se présente à quelqu'un, on commence souvent par nommer son métier ou sa formation. Notre profession fait partie de notre identité et comme le mot "formation" l'indique, elle nous modèle, nous habite. Elle a un sens particulier à nos oreilles, qu'elle nous plaise ou non. C'est justement l’un des axes de l'ergothérapie que d'identifier la signification des occupations des individus pour pouvoir aller dans leur sens et prendre en compte leurs envies et besoins dans la thérapie.
Comme je pourrais vous écrire trente pages sur l'ergothérapie, je vous invite plutôt à suivre ce lien et (re)lire la biographie de Marine. Ma formation d'ergothérapeute à la HES de Lausanne se terminera cette année déjà. Je pense me diriger dans le domaine de la santé physique avec comme clientèle plutôt les adultes et les personnes âgées.
Ayant participé à la dernière pièce en tant que comédienne et pianiste il y a trois ans déjà, j'attendais avec impatience de pouvoir participer à un projet similaire. J'ai vécu tellement de moments gratifiants que, lorsqu'on m'a proposé de participer à cette nouvelle pièce, je n'ai pas hésité.
J'ai participé à deux voyages de l'Aumônerie de Jeunesse, en 2010 en Arménie et en 2013 au Rwanda. Il m'en reste des souvenirs qui, je pense, m'ont fait grandir et des liens renforcés avec les participants. Je suis aussi partie en voyage au Burkina Faso l'été passé avec l'association d'étudiants en ergothérapie Mouv'Burkina. Cela m'a permis de pratiquer mon futur métier dans un contexte culturel et infrastructurel complètement différent du nôtre.
Pour des raisons de planification de ma fin d'études et de l'investissement que cela demande, j'ai décidé de ne pas repartir avec l'Aumônerie de Jeunesse, même si j'envie carrément l'aventure qu'ils vont vivre au Mexique !
Bien qu'ayant vécu le catéchisme en tant que catéchumène, puis comme monitrice, et étant maintenant encore membre de l'Aumônerie de Jeunesse, mon engagement peut étonner. En effet, je suis peut-être trop terre-à-terre, mais je n'ai pas trouvé, pour le moment, de lien avec une divinité, une foi. C'est d'ailleurs probablement ce parcours qui m'a permis de me questionner suffisamment pour pouvoir l'affirmer.
Loin de là l'idée de vouloir discréditer les croyants de cette équipe, mais je souhaite briser certains préavis que beaucoup de gens ont sur ces groupes de jeunes. Au-delà du partage de la religion en elle-même, on partage la vie et les valeurs qu'une religion peut soulever. Le catéchisme étant vécu à l'adolescence, un âge où l'on est en perpétuel questionnement, il aide à se positionner et à se forger des idées, en discutant de thèmes importants de la vie.
Je ne regrette pour rien au monde d'avoir vécu et de vivre encore plein de bons moments au sein de ce groupe qui représente un réseau social incroyable, panaché autant au niveau des âges que des formations. Et je suis persuadée que cette ouverture à une communauté religieuse m'aidera dans ma profession d'ergothérapeute !
Là est toute l'ironie de mon rôle dans la pièce qui est celui d'une bonne soeur, totalement dévouée à sa foi chrétienne.
D'ailleurs, dans la peau de cette femme, je prends un malin plaisir à accentuer certains traits de ma vraie personnalité. Eh oui, il m'arrive de m'extasier devant des choses qui paraissent futiles aux yeux des autres, ou encore de sourire à mes propres propos alors que mon public trouve ça nul (à tout hasard, des jeux de mots bien pourris). Alors non, dans la pièce je ne joue pas mon propre rôle, mais je reconnais des similitudes et ça me fait sourire intérieurement. L'autodérision est la meilleure des thérapies, non ?
Après la période Skyblog de mon adolescence, les Forumactifs en tout genre (avis aux petits geeks de l'époque), la tenue du site de la pièce de théâtre en 2012, celui du voyage de l'AJ en 2013, la responsabilité du contenu du site de l'association Mouv'Burkina et de sa page Facebook depuis deux ans, je ne voulais visiblement pas être au chômage du webmastering !
Ça consiste en quoi ? Harceler les gens pour qu'ils m'envoient les articles à temps, apporter des corrections, mettre en page, changer la planification, m'occuper des publications Facebook... On pourrait penser que ce n'est pas grand chose, mais mine de rien, ça prend vite beaucoup de temps ! Surtout quand on est un poil perfectionniste... Hum. Mais le plaisir de découvrir en avant-première la biographie des personnes que vous pensiez connaître n'a pas de prix.